mercredi 8 décembre 2010

III.A

III)Sganarelle, ou bouffonnerie personnifiée:
A)Se laisse emporter dans des déguisements, gesticulations et raisonnements douteux.
Tout d'abord, penchons nous sur le caractère général de Sganarelle. Celui-ci est une personne croyante( « A peine sommes nous échappés d’un péril de mort, qu’au lieu de rendre grâce au ciel  de la pitié… » Acte II , scène 2.) faisant preuve d'un certain bon sens, qui respecte la morale mais qui est également assez maladroit. Ce dernier trait de caractère nous laisse apparaitre encore plus le comique de la pièce car Sganarelle veut toujours faire comme son maître ou s'élever. Mais son manque de vocabulaire et de réparti font de lui un personnage assez ridicule. Par exemple, lorsque Monsieur Dimanche vient réclamer son argent à Don Juan et que celui-ci lui coupe sans cesse la parole afin de le flatter et que celui-ci s'en aille sans avoir reçu d'argent. Sganarelle, qui raccompagne Monsieur Dimanche chez lui, est à son tour harcelé par les demandes de Monsieur Dimanche. Voulant imiter son maître, il rend la scène comique car, en effet, il essaye de faire la même chose mais avec des mots plus faible, car il ne maitrise pas aussi bien le langage que Don Juan.

«  MONSIER DIMANCHE
Mais vous, Sganarelle, vous me devez quelque chose en votre particulier.
SGANARELLE
Fi! Ne parlez pas de cela.
MONSIEUR DIMANCHE
Comment! Je...
SGANARELLE
Ne sais-je pas bien que je vous dois?
MONSIEUR DIMANCHE
Oui, mais...
SGANARELLE
Allons Monsieur Dimanche, je vais vous éclairer.
MONSIEUR DIMANCHE
Mais mon argent... »

Sganarelle voulant toujours "élever" son rang social, trouve différents procédés afin de paraître plus puissant, plus important. En effet,par exemple, dans l'acte I la scène 1 est une tirade assez étrange de Sganarelle, celui-ci fait l'éloge paradoxal du tabac, car il veut, comme son maître, partir dans des long discours qui attirent l'attention.

« Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie, il n'est rien d'égale au tabac: c'est la passion des honnêtes gens, et qui vie sans tabac n'est pas digne de vivre. » 

De la même façon, dans la scène 1 de l'acte III, lorsqu'il se déguise en médecin, il pense être valorisé par son nouveau statut que lui accorde son costume, et distribue des ordonnances :

« J'ai voulu soutenir l'honneur de mon habit: j'ai raisonné sur le mal, et leur ai fait des ordonnances à chacun .»

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