Problématiques :
Sous quelles formes retrouve-t-on le comique dans cette œuvre ?
Plan :
I) Une comédie basée sur la Farce:
A) Les jeux de scènes.
B) Le registre du bas.
C) La réduplication.
II) D'autres types de comique présent dans la pièce:
A) Comédie de mœurs
B) Comédie d'intrigue
III) Sganarelle, ou bouffonnerie personnifiée
A) Se laisse emporter dans des déguisements, gesticulations et raisonnements douteux.
B) Il est la cible du comique.
mercredi 8 décembre 2010
I A
I) Une comédie basée sur la Farce:
A)Les jeux de scènes:
Le premier élément caractéristique de la farce, surtout pour le spectateur, réside dans les jeux de scène, qui sont légion, surtout dans l'acte II.
Dans la scène 2, ils ne sont pas inscrits dans le texte, lorsque Sganarelle adresse à son maître les reproches suivants :
«au lieu de rendre grâce au Ciel de la pitié qu'il a daigné prendre de nous, vous travaillez tout de nouveau a attirer sa colère par vos fantaisies accoutumées et vos amours cr...Paix ! Coquin que vous êtes; vous ne savez ce que vous dites, et Monsieur sait ce qu'il fait. Allons ».
Le lecteur doit imaginer ici le jeu de scène et le geste de menace de Dom Juan à l'égard de son valet. Celui-ci aussitôt, pour éviter le coup qu'il aperçoit, change comme on dit, son fusil d'épaule, et sans même terminer le mot qu'il entamait, « criminelles », adopte le discours supposé du maître. Sganarelle, au lieu de terminer son sermon à lui, prononce le sermon probable de son maître.
Dans la scène qui suit, cette fois, les coups ne peuvent être parés; ils pleuvent littéralement sur le pauvre Pierrot, et sont tout à fait indiqués dans le texte de la pièce:
«Heu.(Dom Juan lui donne un soufflet) Testigué! Ne me frappez pas. (Autre soufflet) Oh! Jerniqué! (Autre soufflet) Ventrequé! ( Autre soufflet) Palsanqué Morquenne»
Le pauvre homme, qui n'en peut mais reçoit coup sur coup, et chaque nouvelle plainte qu'il exprime semble déclencher automatiquement un nouveau soufflet, qui engendre une nouvelle plainte et ce, interminablement. Cette scène ne peut manquer de susciter le rire des spectateurs. Cette scène est aussi fort riche en d'autres jeux de scène, par exemple, lorsque Dom Juan tente de frapper Pierrot et que celui-ci se cache derrière Charlotte, Dom Juan passe de son côté mais Pierrot passe de l'autre... Cette folle poursuite est faite pour amuser, bien sûr.
Dans la scène 2 de l'acte IV, Dom Juan se trouve en difficile posture, puisqu'il doit convaincre Mathurine et Charlotte, toutes deux présentes, que chacune est bien sûr son unique bien aimée, et que l'autre ne dit que des sornette. Les didascalies, c'est-à-dire les indications scénique, se succèdent de la sorte «bas à Mathurine», «bas à Charlotte» et les choses pourraient durer ainsi éternellement, tant que les spectateurs continuent à rire à gorge déployée.
Ces jeux de scène farcesques se retrouvent ainsi tout au long de la pièce.
A)Les jeux de scènes:
Le premier élément caractéristique de la farce, surtout pour le spectateur, réside dans les jeux de scène, qui sont légion, surtout dans l'acte II.
Dans la scène 2, ils ne sont pas inscrits dans le texte, lorsque Sganarelle adresse à son maître les reproches suivants :
«au lieu de rendre grâce au Ciel de la pitié qu'il a daigné prendre de nous, vous travaillez tout de nouveau a attirer sa colère par vos fantaisies accoutumées et vos amours cr...Paix ! Coquin que vous êtes; vous ne savez ce que vous dites, et Monsieur sait ce qu'il fait. Allons ».
Le lecteur doit imaginer ici le jeu de scène et le geste de menace de Dom Juan à l'égard de son valet. Celui-ci aussitôt, pour éviter le coup qu'il aperçoit, change comme on dit, son fusil d'épaule, et sans même terminer le mot qu'il entamait, « criminelles », adopte le discours supposé du maître. Sganarelle, au lieu de terminer son sermon à lui, prononce le sermon probable de son maître.
Dans la scène qui suit, cette fois, les coups ne peuvent être parés; ils pleuvent littéralement sur le pauvre Pierrot, et sont tout à fait indiqués dans le texte de la pièce:
«Heu.(Dom Juan lui donne un soufflet) Testigué! Ne me frappez pas. (Autre soufflet) Oh! Jerniqué! (Autre soufflet) Ventrequé! ( Autre soufflet) Palsanqué Morquenne»
Le pauvre homme, qui n'en peut mais reçoit coup sur coup, et chaque nouvelle plainte qu'il exprime semble déclencher automatiquement un nouveau soufflet, qui engendre une nouvelle plainte et ce, interminablement. Cette scène ne peut manquer de susciter le rire des spectateurs. Cette scène est aussi fort riche en d'autres jeux de scène, par exemple, lorsque Dom Juan tente de frapper Pierrot et que celui-ci se cache derrière Charlotte, Dom Juan passe de son côté mais Pierrot passe de l'autre... Cette folle poursuite est faite pour amuser, bien sûr.
Dans la scène 2 de l'acte IV, Dom Juan se trouve en difficile posture, puisqu'il doit convaincre Mathurine et Charlotte, toutes deux présentes, que chacune est bien sûr son unique bien aimée, et que l'autre ne dit que des sornette. Les didascalies, c'est-à-dire les indications scénique, se succèdent de la sorte «bas à Mathurine», «bas à Charlotte» et les choses pourraient durer ainsi éternellement, tant que les spectateurs continuent à rire à gorge déployée.
Ces jeux de scène farcesques se retrouvent ainsi tout au long de la pièce.
I.B
B) Le registre du bas:
Outre les jeux de scène, un autre élément caractéristique du style farcesque, c'est le registre du bas.
«Dom Juan
Holà, hé, Sganarelle!
SGANARELLE
Plaît-il?
DOM JUAN
Comment? Coquin, tu fuis quand on m'attaque?
SGANARELLE
Pardonnez-moi, monsieur; je viens seulement d'ici près. Je crois que cet habit est purgatif, et que c'est prendre médecine que de le porter »
Le premier motif farcesque qui apparaît ici est la couardise de Sganarelle. Aux nobles gens, à l'instar de Dom Juan, il appartient de faire preuve de bravoure, et il vient, en effet, à l'instant dans la scène 3 (acte III) de porter secours à n homme qu'attaquaient trois voleurs; aux êtres bas, comme l'est Sganarelle, la poltronnerie, attitude ordinaire, et cela est forcément comique, surtout avec ce ton innocent qu'il adopte, comme si de rien était: «Plaît-il?»
Mais un second motif farcesque se fait jour, qui appartient encore plus au registre du bas, à l'évidence c'est la scatologie. Bien sûr, au moment précis où le danger survient, Sganarelle est, comme par hasard, pris d'une soudaine envie que, dit-il, provoque son habit/ Cette diarrhée opportune, si elle est vraie, est sans doute moins liée aux vertus singulières du vêtements qu'à la peur atroce que le poltron a pu éprouver.
On constate aussi ce motif farcesque et le registre du bas avec l'opposition entre le « bon » usage et le langage populaire.
«Enfin donc, j'estions sur le bord de la ma, moi et le gros Lucas, et je nous amusions à batifoler avec des mottes de tarre que je nous jesquions à la teste; car comme tu sais bian, le gros Lucas aime à batifoler, et moi par fouas je batifole itou ».
En opposition avec :
« D'où me vient, la belle, une rencontre si agréable? Quoi? Dans ces lieux champêtres, parmi es arbres et ces rochers, on trouve des personnes faites comme vous êtes? »
Outre les jeux de scène, un autre élément caractéristique du style farcesque, c'est le registre du bas.
«Dom Juan
Holà, hé, Sganarelle!
SGANARELLE
Plaît-il?
DOM JUAN
Comment? Coquin, tu fuis quand on m'attaque?
SGANARELLE
Pardonnez-moi, monsieur; je viens seulement d'ici près. Je crois que cet habit est purgatif, et que c'est prendre médecine que de le porter »
Le premier motif farcesque qui apparaît ici est la couardise de Sganarelle. Aux nobles gens, à l'instar de Dom Juan, il appartient de faire preuve de bravoure, et il vient, en effet, à l'instant dans la scène 3 (acte III) de porter secours à n homme qu'attaquaient trois voleurs; aux êtres bas, comme l'est Sganarelle, la poltronnerie, attitude ordinaire, et cela est forcément comique, surtout avec ce ton innocent qu'il adopte, comme si de rien était: «Plaît-il?»
Mais un second motif farcesque se fait jour, qui appartient encore plus au registre du bas, à l'évidence c'est la scatologie. Bien sûr, au moment précis où le danger survient, Sganarelle est, comme par hasard, pris d'une soudaine envie que, dit-il, provoque son habit/ Cette diarrhée opportune, si elle est vraie, est sans doute moins liée aux vertus singulières du vêtements qu'à la peur atroce que le poltron a pu éprouver.
On constate aussi ce motif farcesque et le registre du bas avec l'opposition entre le « bon » usage et le langage populaire.
«Enfin donc, j'estions sur le bord de la ma, moi et le gros Lucas, et je nous amusions à batifoler avec des mottes de tarre que je nous jesquions à la teste; car comme tu sais bian, le gros Lucas aime à batifoler, et moi par fouas je batifole itou ».
En opposition avec :
« D'où me vient, la belle, une rencontre si agréable? Quoi? Dans ces lieux champêtres, parmi es arbres et ces rochers, on trouve des personnes faites comme vous êtes? »
I.C
C) La réduplication :
Un dernier élément après le jeu de scène et le registre du bas, manifeste le caractère farcesque occasionnel de cette comédie: la réduplication. Il est fréquent, dans la farce, en effet, que tel ou tel effet se trouve répété, ce qui a pour conséquence inévitable de provoquer le rire des spectateurs et le sourire des lecteurs, pour le moins. Dans la scène 2, acte IV, où Dom Juan tente de convaincre tour à tour Mathurine et Charlotte de son amour exclusif pour chacune des deux, la séquence « bas à Charlotte » puis « bas à Mathurine » est répétée six ou sept fois, ce qui est proprement un procédé farcesque.
Le même procédé est à l'œuvre dans la scène 4 acte III, lorsque Monsieur Dimanche vient réclamer son argent. Il a beau faire, il ne peut placer un mot, tout accablé qu'il est par les honneurs et préventions que lui prodigue son débiteur. Ce sont des « J'étais venu... », « Monsieur, vous vous moquez, et... », « Monsieur... », « J'étais... » « Je viens pour... », « Je suis venu... »...
Le pauvre homme est chaque fois interrompu avant même qu'il ait pu formuler la moindre requête, et le procédé est répété près de vingt fois, conjugué à tous les temps et à tous les modes: au présent (« je viens »), au passé composé (« je suis venu... »), à l'imparfait (« je venais »), au plus que parfait (« J'étais venus ») et même au conditionnel (« Je voudrais bien »).
Le fait si longtemps répété, est en lui-même fort comique, est digne des meilleures farces, mais il le devient davantage encore quand Sganarelle, étant à bonne école, s'avise de payer lui même le pauvre Monsieur Dimanche de la même monnaie ce qui provoque un effet comique multiple: la répétition et l'imitation du maître.
Tels sont donc les élément qui tiennent de la farce dans cette comédie: les jeux de scène, le bas registre et les répétitions.
Un dernier élément après le jeu de scène et le registre du bas, manifeste le caractère farcesque occasionnel de cette comédie: la réduplication. Il est fréquent, dans la farce, en effet, que tel ou tel effet se trouve répété, ce qui a pour conséquence inévitable de provoquer le rire des spectateurs et le sourire des lecteurs, pour le moins. Dans la scène 2, acte IV, où Dom Juan tente de convaincre tour à tour Mathurine et Charlotte de son amour exclusif pour chacune des deux, la séquence « bas à Charlotte » puis « bas à Mathurine » est répétée six ou sept fois, ce qui est proprement un procédé farcesque.
Le même procédé est à l'œuvre dans la scène 4 acte III, lorsque Monsieur Dimanche vient réclamer son argent. Il a beau faire, il ne peut placer un mot, tout accablé qu'il est par les honneurs et préventions que lui prodigue son débiteur. Ce sont des « J'étais venu... », « Monsieur, vous vous moquez, et... », « Monsieur... », « J'étais... » « Je viens pour... », « Je suis venu... »...
Le pauvre homme est chaque fois interrompu avant même qu'il ait pu formuler la moindre requête, et le procédé est répété près de vingt fois, conjugué à tous les temps et à tous les modes: au présent (« je viens »), au passé composé (« je suis venu... »), à l'imparfait (« je venais »), au plus que parfait (« J'étais venus ») et même au conditionnel (« Je voudrais bien »).
Le fait si longtemps répété, est en lui-même fort comique, est digne des meilleures farces, mais il le devient davantage encore quand Sganarelle, étant à bonne école, s'avise de payer lui même le pauvre Monsieur Dimanche de la même monnaie ce qui provoque un effet comique multiple: la répétition et l'imitation du maître.
Tels sont donc les élément qui tiennent de la farce dans cette comédie: les jeux de scène, le bas registre et les répétitions.
II.A
II) Les différents types du comique présents dans la pièce :
A) Comédie de mœurs:
Le comique de mœurs est un comique utilisé pour critiquer les habitudes dans la conduite de la vie, les costumes et usage d'un pays ou d'un peuple, leur manière de vivre.
A bien des égard, Dom Juan semble une comédie de mœurs. La pièce, en effet, offre un tableau saisissant de la société qu'elle met en scène.
- A travers le personnage de Dom Juan, ce sont les libertins qui sont visés. A la fin de l'acte III, comme «La statue baisse encore la tête», Dom Juan déclare «voilà de mes esprits forts, qui ne veulent rien croire»: l'expression «esprit fort» désigne précisément au XVIIe siècle les libres-penseurs, les libertins, et Dom Juan a beau, à la scène suivante refuser l'évidence, sa mauvaise foi ne saurait le convaincre lui même. Dom Juan est un personnage synthétique: plusieurs types de libertinage sont en lui réunis et figurés.. C'est d'abord le libertinage amoureux ( que l'on constate dès la seconde scène :
« Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve; et je cède facilement à cette douce violence où elle nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'éprouve pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres, je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous engage » ). Et ensuite le libertinage rationaliste, autrement dit du libertinage de l'esprit:
« SGANARELLE
Qu'est ce donc que vous croyez?
DOM JUAN
Ce que je crois?
SGANARELLE
Oui.
DOM JUAN
Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
SGANARELLE
La belle croyance et beaux articles de foi que voilà! Votre religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique? »
Cette scène, au début de l'acte III, est en effet une profession de foi rationaliste. Dom Juan n'est pas seulement jouisseur, c'est aussi un penseur et un rationaliste. Et qui plus est, Dom Juan cultive le libertinage de l'âme, si l'on peut dire le libertinage religieux, puisqu'il se présente , dans la pièce comme un impie, et presque comme un athée.
Tel est donc le tableur de mœurs que dresse Molière: à travers son héros, il donne à voir la société des libertins du XVIIe siècle, ces grands seigneurs cyniques, libres et désinvoltes.
A) Comédie de mœurs:
Le comique de mœurs est un comique utilisé pour critiquer les habitudes dans la conduite de la vie, les costumes et usage d'un pays ou d'un peuple, leur manière de vivre.
A bien des égard, Dom Juan semble une comédie de mœurs. La pièce, en effet, offre un tableau saisissant de la société qu'elle met en scène.
- A travers le personnage de Dom Juan, ce sont les libertins qui sont visés. A la fin de l'acte III, comme «La statue baisse encore la tête», Dom Juan déclare «voilà de mes esprits forts, qui ne veulent rien croire»: l'expression «esprit fort» désigne précisément au XVIIe siècle les libres-penseurs, les libertins, et Dom Juan a beau, à la scène suivante refuser l'évidence, sa mauvaise foi ne saurait le convaincre lui même. Dom Juan est un personnage synthétique: plusieurs types de libertinage sont en lui réunis et figurés.. C'est d'abord le libertinage amoureux ( que l'on constate dès la seconde scène :
« Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve; et je cède facilement à cette douce violence où elle nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'éprouve pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres, je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous engage » ). Et ensuite le libertinage rationaliste, autrement dit du libertinage de l'esprit:
« SGANARELLE
Qu'est ce donc que vous croyez?
DOM JUAN
Ce que je crois?
SGANARELLE
Oui.
DOM JUAN
Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
SGANARELLE
La belle croyance et beaux articles de foi que voilà! Votre religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique? »
Cette scène, au début de l'acte III, est en effet une profession de foi rationaliste. Dom Juan n'est pas seulement jouisseur, c'est aussi un penseur et un rationaliste. Et qui plus est, Dom Juan cultive le libertinage de l'âme, si l'on peut dire le libertinage religieux, puisqu'il se présente , dans la pièce comme un impie, et presque comme un athée.
Tel est donc le tableur de mœurs que dresse Molière: à travers son héros, il donne à voir la société des libertins du XVIIe siècle, ces grands seigneurs cyniques, libres et désinvoltes.
II.B
B) Comédie d'intrigue:
L'intrigue, en effet, est très importante. Dès la première scène de la pièce, elle est amorcé par la discussion entre Sganarelle et Gusman, lequel s'informe, au nom de sa maîtresse, des raisons qui ont poussé Dom Juan à s'enfuir de la sorte. Et deux scène plus loin, voilà Dom Elvire qui arrive pour apprendre ce qu'elle ne sentait déjà que trop. Elle s'en va en menaçant Dom Juan de sa vengeance. A la scène II,5, La Ramée informe Dom Juan de la venue de «douze hommes à cheval» qui le cherchent, et qui, manifestement, lui en veulent. Dom Juan rencontre bientôt un homme à qui il sauve la vie, dans la scène III, 3. Cet homme se trouve être un des frères d'Elvire, chargé de venger son honneur. Il exprime donc sa gratitude et doit la vie à celui qu'il doit tuer. Quand il apprend que son sauveur connaît l'homme qu'il doit tuer, il est tout désolé, et lorsqu'il comprend enfin que sauveur n'est autre que Dom Juan, il se trouve prisonnier d'un cruel dilemme, partagé entre son désir de vengeance et la reconnaissance. Tous ces éléments d'intrigue sont tout à fait caractéristiques de la comédie d'intrigue, toujours riche en aventures, épisodes, péripéties, et circonstance romanesques. Quels sont donc, dans Dom Juan, les éléments de la comédie d'intrigue Tout d'abord, la quête du héros : en l'occurrence, Dom Juan, au début de la pièce, à en tête une certaine «entreprise amoureuse», et il prétend enlever une jeune fille, au cours de la promenade en mer dont son amant veut bientôt la régaler.
En second lieu, il y faut quelque péripétie : c'est chose faite avec «cette bourrasque imprévue», comme le dit lui-même Dom Juan, dans la scène II, 2, la jolie Charlotte qui renverse le héros et tous ses beaux projets. Il faut encore quelques rebondissements : voilà fort à propos, dans la scène II,2, la jolie Charlotte, qui en propose de délicieux, Quand survient Mathurine, l'intrigue se complique, et l'on se demande comment Dom Juan saura se tirer de ce mauvais pas,
Les périls participent aussi à l'affaire.
L'intrigue, en effet, est très importante. Dès la première scène de la pièce, elle est amorcé par la discussion entre Sganarelle et Gusman, lequel s'informe, au nom de sa maîtresse, des raisons qui ont poussé Dom Juan à s'enfuir de la sorte. Et deux scène plus loin, voilà Dom Elvire qui arrive pour apprendre ce qu'elle ne sentait déjà que trop. Elle s'en va en menaçant Dom Juan de sa vengeance. A la scène II,5, La Ramée informe Dom Juan de la venue de «douze hommes à cheval» qui le cherchent, et qui, manifestement, lui en veulent. Dom Juan rencontre bientôt un homme à qui il sauve la vie, dans la scène III, 3. Cet homme se trouve être un des frères d'Elvire, chargé de venger son honneur. Il exprime donc sa gratitude et doit la vie à celui qu'il doit tuer. Quand il apprend que son sauveur connaît l'homme qu'il doit tuer, il est tout désolé, et lorsqu'il comprend enfin que sauveur n'est autre que Dom Juan, il se trouve prisonnier d'un cruel dilemme, partagé entre son désir de vengeance et la reconnaissance. Tous ces éléments d'intrigue sont tout à fait caractéristiques de la comédie d'intrigue, toujours riche en aventures, épisodes, péripéties, et circonstance romanesques. Quels sont donc, dans Dom Juan, les éléments de la comédie d'intrigue Tout d'abord, la quête du héros : en l'occurrence, Dom Juan, au début de la pièce, à en tête une certaine «entreprise amoureuse», et il prétend enlever une jeune fille, au cours de la promenade en mer dont son amant veut bientôt la régaler.
En second lieu, il y faut quelque péripétie : c'est chose faite avec «cette bourrasque imprévue», comme le dit lui-même Dom Juan, dans la scène II, 2, la jolie Charlotte qui renverse le héros et tous ses beaux projets. Il faut encore quelques rebondissements : voilà fort à propos, dans la scène II,2, la jolie Charlotte, qui en propose de délicieux, Quand survient Mathurine, l'intrigue se complique, et l'on se demande comment Dom Juan saura se tirer de ce mauvais pas,
Les périls participent aussi à l'affaire.
III.A
III)Sganarelle, ou bouffonnerie personnifiée:
A)Se laisse emporter dans des déguisements, gesticulations et raisonnements douteux.
Tout d'abord, penchons nous sur le caractère général de Sganarelle. Celui-ci est une personne croyante( « A peine sommes nous échappés d’un péril de mort, qu’au lieu de rendre grâce au ciel de la pitié… » Acte II , scène 2.) faisant preuve d'un certain bon sens, qui respecte la morale mais qui est également assez maladroit. Ce dernier trait de caractère nous laisse apparaitre encore plus le comique de la pièce car Sganarelle veut toujours faire comme son maître ou s'élever. Mais son manque de vocabulaire et de réparti font de lui un personnage assez ridicule. Par exemple, lorsque Monsieur Dimanche vient réclamer son argent à Don Juan et que celui-ci lui coupe sans cesse la parole afin de le flatter et que celui-ci s'en aille sans avoir reçu d'argent. Sganarelle, qui raccompagne Monsieur Dimanche chez lui, est à son tour harcelé par les demandes de Monsieur Dimanche. Voulant imiter son maître, il rend la scène comique car, en effet, il essaye de faire la même chose mais avec des mots plus faible, car il ne maitrise pas aussi bien le langage que Don Juan.
« MONSIER DIMANCHE
Mais vous, Sganarelle, vous me devez quelque chose en votre particulier.
SGANARELLE
Fi! Ne parlez pas de cela.
MONSIEUR DIMANCHE
Comment! Je...
SGANARELLE
Ne sais-je pas bien que je vous dois?
MONSIEUR DIMANCHE
Oui, mais...
SGANARELLE
Allons Monsieur Dimanche, je vais vous éclairer.
MONSIEUR DIMANCHE
Mais mon argent... »
Sganarelle voulant toujours "élever" son rang social, trouve différents procédés afin de paraître plus puissant, plus important. En effet,par exemple, dans l'acte I la scène 1 est une tirade assez étrange de Sganarelle, celui-ci fait l'éloge paradoxal du tabac, car il veut, comme son maître, partir dans des long discours qui attirent l'attention.
« Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie, il n'est rien d'égale au tabac: c'est la passion des honnêtes gens, et qui vie sans tabac n'est pas digne de vivre. »
De la même façon, dans la scène 1 de l'acte III, lorsqu'il se déguise en médecin, il pense être valorisé par son nouveau statut que lui accorde son costume, et distribue des ordonnances :
« J'ai voulu soutenir l'honneur de mon habit: j'ai raisonné sur le mal, et leur ai fait des ordonnances à chacun .»
A)Se laisse emporter dans des déguisements, gesticulations et raisonnements douteux.
Tout d'abord, penchons nous sur le caractère général de Sganarelle. Celui-ci est une personne croyante( « A peine sommes nous échappés d’un péril de mort, qu’au lieu de rendre grâce au ciel de la pitié… » Acte II , scène 2.) faisant preuve d'un certain bon sens, qui respecte la morale mais qui est également assez maladroit. Ce dernier trait de caractère nous laisse apparaitre encore plus le comique de la pièce car Sganarelle veut toujours faire comme son maître ou s'élever. Mais son manque de vocabulaire et de réparti font de lui un personnage assez ridicule. Par exemple, lorsque Monsieur Dimanche vient réclamer son argent à Don Juan et que celui-ci lui coupe sans cesse la parole afin de le flatter et que celui-ci s'en aille sans avoir reçu d'argent. Sganarelle, qui raccompagne Monsieur Dimanche chez lui, est à son tour harcelé par les demandes de Monsieur Dimanche. Voulant imiter son maître, il rend la scène comique car, en effet, il essaye de faire la même chose mais avec des mots plus faible, car il ne maitrise pas aussi bien le langage que Don Juan.
« MONSIER DIMANCHE
Mais vous, Sganarelle, vous me devez quelque chose en votre particulier.
SGANARELLE
Fi! Ne parlez pas de cela.
MONSIEUR DIMANCHE
Comment! Je...
SGANARELLE
Ne sais-je pas bien que je vous dois?
MONSIEUR DIMANCHE
Oui, mais...
SGANARELLE
Allons Monsieur Dimanche, je vais vous éclairer.
MONSIEUR DIMANCHE
Mais mon argent... »
Sganarelle voulant toujours "élever" son rang social, trouve différents procédés afin de paraître plus puissant, plus important. En effet,par exemple, dans l'acte I la scène 1 est une tirade assez étrange de Sganarelle, celui-ci fait l'éloge paradoxal du tabac, car il veut, comme son maître, partir dans des long discours qui attirent l'attention.
« Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie, il n'est rien d'égale au tabac: c'est la passion des honnêtes gens, et qui vie sans tabac n'est pas digne de vivre. »
De la même façon, dans la scène 1 de l'acte III, lorsqu'il se déguise en médecin, il pense être valorisé par son nouveau statut que lui accorde son costume, et distribue des ordonnances :
« J'ai voulu soutenir l'honneur de mon habit: j'ai raisonné sur le mal, et leur ai fait des ordonnances à chacun .»
III.B
B) Il est la cible du comique:
Sganarelle vient en contrepoint apporter de l'humanité et du rire dans cette pièce qui sans lui serait bien noire. En effet, on remarque, dans certaines scènes, qu'il est la cible du comique. Par exemple, dans l'acte II scène 3, lorsque Dom Juan tente d'envoyer un soufflet à Pierrot, c'est Sganarelle qui le reçoit :
« DOM JUAN, lève la main pour donner un soufflet à Pierrot, qui baisse la tête, et Sganarelle reçoit le soufflet. »
De la même façon, dans l'acte IV, scène 7, lorsque Dom Juan et Sganarelle sont en train de dîner des laquais s'amusent à lui retirer son assiette:
« Un laquais ôte les assiettes de Sganarelle d'abord qu'il y a dessus à manger
SGANARELLE
Mon assiette, mon assiette ! Tout doux, s'il vous plaît. Vertubleu ! Petit compère que vous êtes habile à donner des assiettes nettes ! Et vous, petit La Violette, que vous savez présenter à boire à propos !
Pendant qu'un laquais donne à boire à Sganarelle, l'autre laquais ôte encore son assiette »
Enfin, dans l'acte III scène 1, Dom Juan et Sganarelle discutent sur les croyances de Dom Juan et Sganarelle se laisse emporter dans un raisonnement qui se finit en chute:
« SGANARELLE
(…)
Je veux frapper des mains, hausser les bras, lever les yeux au ciel, baisser la tête, remuer les pieds, aller à droit, à gauche, en avant, tourner …
Il se laisse tomber en tournant. »
Sganarelle vient en contrepoint apporter de l'humanité et du rire dans cette pièce qui sans lui serait bien noire. En effet, on remarque, dans certaines scènes, qu'il est la cible du comique. Par exemple, dans l'acte II scène 3, lorsque Dom Juan tente d'envoyer un soufflet à Pierrot, c'est Sganarelle qui le reçoit :
« DOM JUAN, lève la main pour donner un soufflet à Pierrot, qui baisse la tête, et Sganarelle reçoit le soufflet. »
De la même façon, dans l'acte IV, scène 7, lorsque Dom Juan et Sganarelle sont en train de dîner des laquais s'amusent à lui retirer son assiette:
« Un laquais ôte les assiettes de Sganarelle d'abord qu'il y a dessus à manger
SGANARELLE
Mon assiette, mon assiette ! Tout doux, s'il vous plaît. Vertubleu ! Petit compère que vous êtes habile à donner des assiettes nettes ! Et vous, petit La Violette, que vous savez présenter à boire à propos !
Pendant qu'un laquais donne à boire à Sganarelle, l'autre laquais ôte encore son assiette »
Enfin, dans l'acte III scène 1, Dom Juan et Sganarelle discutent sur les croyances de Dom Juan et Sganarelle se laisse emporter dans un raisonnement qui se finit en chute:
« SGANARELLE
(…)
Je veux frapper des mains, hausser les bras, lever les yeux au ciel, baisser la tête, remuer les pieds, aller à droit, à gauche, en avant, tourner …
Il se laisse tomber en tournant. »
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